VEF Blog

Titre du blog : Les Amis de Jésus
Auteur : lesamisdejesus
Date de création : 05-12-2009
 
posté le 05-12-2009 à 11:27:28

On entend dire parfois que dans certains endroits de prière, de culte et de louange, le Seigneur se manifesterait par des odeurs

DU MIRACULEUX AU MERVEILLEUX

Jérôme Prekel/le Sarment
________________________________________

On entend dire parfois que dans certains endroits de prière, de culte et de louange, le Seigneur se manifesterait par des odeurs. On rapporte des manifestations d’odeur d’encens dans certaines réunions, ou la présence de parfums indéfinissables qui attesteraient de la visitation de Dieu. On a beaucoup parlé également d’huiles, de plumes, de poudres d’or et on parlera bientôt parmi les chrétiens d’apparitions d’anges et de lévitations.

Nous sommes dans l’époque de l’Église où vont se multiplier les témoignages de prodiges et de miracles sur la terre, dans une disparité qui rappelle ce que jadis les mystiques catholiques ont connu, sans que nul ne soit jamais parvenu à les expliquer. Certains saints en effet portaient les stigmates du Christ, saignant continuellement ; d’autres voyaient leurs larmes transformées en huile, en sang, certains riaient sans raison, parlaient aux oiseaux, jeûnaient durant plusieurs années, se flagellaient, s’enchaînaient dans des grottes afin de prouver leur foi.

On raconte que Giuseppe Desa (1603/1663) s’élevait dans les airs, parfois à 15 mètres de hauteur, devant des centaines de témoins, dont le pape Urbain VIII. Plus près de nous, le Dr Protti, de l’hôpital de Padoue, a eu l’occasion d’observer (et de filmer) le cas d’une chrétienne dont le corps devenait luminescent à certaines occasions (en 1934). Il y aurait encore bien d’autres cas étranges à répertorier, dans le domaine de l’inexpliqué religieux, ou simplement mystique.

Sans préjuger de l’origine exacte de ces phénomènes, nous pouvons cependant constater que certains signes sont manifestés par des «instruments» d’origines très diverses. Le célèbre médium Stanton Moses, par exemple, au cours de séances de spiritisme, exhalait des parfums, le fait ayant été à maintes reprises constaté et analysé sans aucun doute possible : aldéhydes, alcools, phénols. Quant au gourou Bhagwan Shree Rajneesh, il lui suffisait de paraître devant ses disciples préparés par des assistants et soigneusement conditionnés pour qu’ils commencent à pleurer et à rire d’une manière incontrôlable. Ils se mettaient à danser, à sauter, ou à tomber inconscients, par sa simple présence.

Tout ce qui est surnaturel et inexpliqué est-il d’origine divine ? Nous serions bien imprudents d’interpréter ainsi tout ce qui nous semble «merveilleux». Car il existe une différence fondamentale entre le surnaturel et le merveilleux. Un raisonnement trop sommaire voudrait que l’on confonde les deux, parce qu’ils participent tous deux du mystère. Mais le mystère n’est pas encore le merveilleux. C’est seulement quand l’incompréhensible, le sensationnel et le surnaturel ont résisté à un certain nombre de tests, et qu’ils sont passés — pour nous, disciples de Christ — au filtre de la parole de Dieu et de la prière, qu’alors, et alors seulement, ils peuvent revêtir le caractère du merveilleux. La femme prophétesse qui suivait l’apôtre Paul à Philippes, par exemple, donnait toutes les apparences du merveilleux dans l’exercice de son don, mais Dieu était d’un autre avis, et le faux fut finalement démasqué (Actes 16:16) à la plus grande surprise de tous.

Dans le christianisme d’aujourd’hui, certains ont pris le parti d’attribuer aveuglément à Dieu tout ce qui est inexplicable, souvent simplement par crainte de blasphémer contre le Saint-Esprit. Mais nous devrions regarder comme dangereux le fait d’avoir à nous déterminer par rapport à un phénomène inexplicable, animés seulement d’une peur superstitieuse. Car ce n’est pas celui qui se trompe qui blasphème contre le Saint-Esprit, mais celui qui s’oppose à l’œuvre de Dieu en pleine connaissance de cause. Les hommes qui disaient que Jésus chassait les démons par la puissance de Satan agissaient par jalousie, cherchant à diminuer sa notoriété en semant le doute dans les esprits. Nous sommes au contraire encouragés à exercer notre discernement et notre jugement spirituel sans crainte d’offenser Dieu :

« Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s'ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde » (1 Jean 4:1).

Il est dommage de constater que l’homme admet facilement avec la Bible que dans les derniers temps, l’humanité verra se manifester des signes et des prodiges «mensongers» (2 Thessaloniciens 2:9), mais à l’heure de la confrontation avec le surnaturel, il reste peu de personnes pour continuer à s’interroger et chercher à s’appuyer sur les Écritures. Et prendre position. Il semble que le contact avec le signe, le miracle et le prodige trouble l’esprit de l’homme et lui ôte une partie de son discernement, à l’image de Pierre lorsqu’il vécut l’expérience de la nuée sur le mont Tabor : «il ne savait plus ce qu’il disait», nous est-il rapporté (Marc 9:6). Sa théologie même était battue en brèche puisqu’il était prêt à adorer les trois personnages de sa vision : «faisons trois tentes (tabernacles) pour Moïse, pour Elie, et pour Jésus» ! Ce ne sont plus les Écritures qui comptent, mais la densité de l’émotionnel qui transcende tout et bouleverse tout. Et conduit dans toutes les erreurs, au premier rang desquelles on trouve la sacralisation des instruments, comme ce fut le cas pour le serpent d'airain.

THÉOLOGIE DU SURNATUREL

Devant les phénomènes surnaturels incompréhensibles, on entend prêcher parfois un abandon des fondements de notre libre-arbitre, de notre questionnement intérieur, afin de faciliter le travail « de l’Esprit » (dit-on) ce qui n’est pas juste. Nous pouvons effectivement exhorter le peuple de Dieu pour un retour à la simplicité (des enfants), mais pas au simplisme (Matthieu 10/16). Nous pouvons encourager à une approche innocente, mais pas infantile. Cette exhortation à «ne pas résister à la venue du Saint-Esprit en nous», à «s’abandonner dans l’onction» favorisera effectivement un contact de notre esprit avec «le monde spirituel» — exactement comme le pratiquent les médiums — mais elle ne tire pas sa légitimité de la prédication biblique de la vérité.

Le but de ces lignes n’est pas de jeter une ombre sur l’importance du surnaturel dans la vie chrétienne. Les miracles font évidemment partie intégrante de la vie de la foi, et nous sommes encouragés à aspirer aux dons spirituels les meilleurs, mais nous voyons, dans les derniers temps, que l’ennemi sait s’emparer du miraculeux comme d’un moyen de trouble et de séduction atteignant jusqu’aux élus de Dieu, c’est pourquoi cette délicate interrogation ne doit pas être laissée en suspens (Matthieu 24:24; 2 Thessaloniciens 2:9; Apocalypse 13:13; 13:14; 16:14; 19:20*). Il est donc important d’englober dans notre vision de la vérité (et spécialement les parties difficiles à comprendre et discerner) toutes ses composantes.

Faut-il s’attacher aux odeurs dans les églises ? On pourrait avoir quelques surprises, car il y flotte parfois une «odeur» nauséabonde (et tenace) de vieil homme … Et puis enfin, Dieu serait-Il plus présent … parce qu’on Le sent ? Ou parce qu’on Le voit ?

UN HOMME EN CHRIST

En matière de partage d’expérience spirituelle sensationnelle, intéressons-nous quelques instants à un «homme en Christ» dont vous avez certainement entendu parler, qui a été emmené jusqu’au troisième ciel, qui a entendu des choses ineffables, et qui en est revenu … pour nous les raconter ? Pas du tout. Pour «tourner» dans les églises et faire des émules ? Pas davantage. Mais plutôt pour nous montrer que l’on ne se sert pas de ses expériences personnelles surnaturelles pour se positionner devant l’Assemblée, ou pour se faire un nom : «je connais un homme en Christ»… Pour Paul, ce n’était pas Paul qui avait fait cette expérience, mais «un homme en Christ». Et il ne se permettra même pas de répéter ce qu’il a entendu (2 Cor. 12/4).

Voilà un homme qui a pourtant trouvé «la recette» pour parvenir jusqu’au 3ème ciel (plus haut que l’Everest, donc), mais il n’en a pas fait un livre, un séminaire ou un tableau chargé d’onction, pas plus que sur la gloire qu’il a vue ou entendue. Le surnaturel fait pourtant à l’évidence partie de son quotidien, mais pourquoi n’a-t-il pas développé ce thème tellement en vogue aujourd’hui ?

Parce qu’il sait que la recherche d’acquisition du surnaturel en tant que mobile premier est fondamentalement malsaine, c’est pourquoi ses enseignements mènent davantage au sacrifice, au don de soi-même et à la croix parce qu’il sait que le surnaturel sera «automatiquement» le fruit de l’esprit de résurrection qui vient sur le disciple dès qu’il meurt à lui-même et aux éléments du monde.

Paul ne met pas la chair en scène, il ne se positionne pas dans cette «révélation», et il ne se sert pas de cette révélation pour exercer une influence quelconque, en tant qu’instrument privilégié. Il ne se sert pas de Dieu. Cela s’appelle l’humilité.

A ce regard des autres, l’apôtre est capable de renoncer. Pour Paul, les paroles ineffables, le troisième ciel, les odeurs, sont toujours des choses «extérieures» ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature (Galates 6/15), c’est-à-dire que notre caractère soit changé, converti, revêtant le Seigneur, exhalant la bonne odeur de Jésus-Christ.


Source : www.lesarment.com
 

Commentaires

mignon-pascal le 05-12-2009 à 11:32:31
bonjour tes texte et ton blog sont beau