Titre du blog : Les Amis de Jésus
Auteur : lesamisdejesus
Date de création : 05-12-2009
posté le 05-12-2009 à 12:09:19
"L’ÉTAT D’HOMME FAIT"
"L’ÉTAT D’HOMME FAIT"
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PASSAGE DE RÉFÉRENCE : EPHESIENS 4 : 13 - 15
"13 Jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ ; 14 Pour que nous ne soyons plus des petits enfants, flottants et emportés çà et là à tous vents de doctrine, par la tromperie des hommes, et par leur adresse à séduire artificieusement ; 15 Mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le chef, Christ..."
Dans la Bible, la notion d’homme fait s’oppose à celle d’enfant spirituel.
C’est, en effet, l’état de l’homme parvenu à son développement spirituel normal. C’est pourquoi, pour mieux comprendre en quoi cela consiste-t-il, il est utile d’étudier avant tout ce qu’est un « enfant spirituel ».
I. L’ENFANCE SPIRITUELLE
Cette expression n’est en rien péjorative : elle qualifie seulement la première étape de la vie spirituelle, qui se caractérise par :
- Son imperfection,
- Sa faiblesse, et
- Son manque de discernement.
1. IMPERFECTION
L’enfant spirituel est imparfait dans sa vie de foi, car il n’a pas encore ajouté à cette vie de foi toutes les qualités que l’apôtre Pierre énumère dans sa deuxième lettre :
« 5 Pour cette raison même, faites tous vos efforts pour ajouter à votre foi la bonne conduite, et à la bonne conduite la vraie connaissance de Dieu ; 6 à la connaissance ajoutez la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, et à la persévérance, l’attachement à Dieu ; 7 enfin, à l’attachement à Dieu ajoutez l’affection fraternelle, et à l’affection fraternelle, l’amour.
8 Si vous avez ces qualités et si vous les développez, elles vous rendront actifs et vous feront progresser dans la connaissance de notre Seigneur Jésus–Christ.
9 Mais celui qui ne les possède pas a la vue si courte, qu’il est comme aveugle ; il oublie qu’il a été purifié de ses péchés d’autrefois » (2 Pierre 1 : 5 – 9).
C’est précisément la raison pour laquelle il doit croître grâce aux différentes aides que doit lui apporter l’église et, notamment, par l’exercice, en sa faveur, de tous les dons spirituels disponibles et indispensables à sa croissance.
2. FAIBLESSE
L’enfant spirituel ou « néophyte » est faible : il ne peut tenir debout, tout seul, et avancer avec sûreté, sans l’appui de ses frères et sœurs dans le Seigneur.
C’est la raison pour laquelle Dieu le confie, là aussi, à l’église. De la sorte, les divers ministères qui s’y exercent lui apportent ce qui lui manque : non seulement la nourriture spirituelle de plus en plus solide, mais aussi la vigilance de ses frères et, en particulier, de ceux qui sont, dans l’église locale, « les surveillants », ou « les évêques », ou « les anciens » ou, en un mot, « les pasteurs » :
« 11 C’est lui qui a fait don de certains comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélistes, et d’autres encore comme pasteurs et enseignants.
12 Il a fait don de ces hommes pour que ceux qui appartiennent à Dieu soient rendus aptes à accomplir leur service en vue de la construction du corps du Christ (Ephésiens 4 : 11 – 12).
3. MANQUE DE DISCERNEMENT
L’enfant spirituel manque de discernement, ce qui veut dire qu’il n’a pas encore appris à distinguer, correctement, entre le bien et le mal :
« 14 Par contre, la nourriture solide est destinée aux adultes qui, par la pratique, ont les sens habitués à distinguer le bien du mal » (Hébreux 5 : 14).
De ce fait, il court le danger, mortel, d’être « emporté par tout vent de doctrine » (Ephésiens 4 : 14).
II. L’HOMME FAIT
L’homme fait, en Christ, se caractérise par contre par :
- Son intégrité,
- Sa force, et
- Son sens du discernement.
1. INTÉGRITÉ
Nous l’avons vu plus haut (2 Pierre 1 : 5 – 8), le chrétien soucieux de mûrir dans sa foi dispose d’un vaste programme de vie spirituelle dans laquelle s’additionnent successivement les huit (8) hautes qualités suivantes :
- La foi,
- La bonne conduite,
- La vraie connaissance de Dieu,
- La maîtrise de soi,
- La persévérance,
- L’attachement à Dieu,
- L’affection fraternelle et, ultimement,
- L’amour divin tel que définit en 1 Corinthiens 13 : 1 – 8 a.
Tant qu’il n’est pas parvenu à accumuler toutes ces qualités, au terme de sa croissance, le chrétien n’est pas encore « intègre » : il lui manque quelque chose d’essentiel, pour y parvenir.
2. FORCE
En général, ce qui caractérise les jeunes dans la foi, c’est la force telle que Jean en parle dans 1 Jean 2 : 13 – 14 :
« 13 Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le Mauvais.
14 …Je vous écris, jeunes gens, parce que vous êtes forts : la parole de Dieu demeure en vous et vous avez vaincu le Mauvais ».
Cette force se manifeste dans deux (2) directions :
- Ils ont gardé la Parole de Dieu, et
- Ils ont vaincu le Malin.
Si des jeunes dans la foi peuvent déployer une telle force, capable de vaincre le diable, à combien plus forte raison cette force devra-t-elle exister chez les hommes faits !
Si c’est effectivement le cas, ils sont des « vainqueurs », ceux dont le Seigneur fera des colonnes dans le Temple de Dieu (Apocalypse 3 : 12).
3. DISCERNEMENT DU BIEN ET DU MAL
Enfin, l’homme fait, donc achevé et parfait, est caractérisé par son sens, aigu, du discernement, non seulement du bien et du mal (Hébreux 5 : 14), mais aussi du vrai et du faux (Ephésiens 4 : 14 ; Philippiens 1 : 9 – 10).
Pour bien comprendre la nécessité de cette qualité des hommes faits, il faut se souvenir, en permanence, que l’Eglise en tant que communauté, ainsi que les chrétiens à titre individuels, vivent, pour l’instant, dans un monde entièrement gouverné par Satan, « le père du mensonge » (1 Jean 5 : 19).
Il a fait, par le passé, et continue de faire, aujourd’hui encore, d’énormes ravages, non seulement dans la chrétienté (ensemble de ceux qui se réclament du christianisme, sans pour autant soumettre leurs vies personnelles à ses exigences morales et spirituelles), mais aussi dans l’Eglise de Jésus-Christ.
Par conséquent, les croyants qui se veulent fidèles aux Ecritures ont besoin d’exercer envers eux-mêmes, premièrement, et envers les autres membres du Corps de Christ, en second lieu, une vigilance accrue, de tous les instants, éprouvant systématiquement toute chose, et retenant uniquement ce qui est bon :
« 1 Mes chers amis, ne croyez pas tous ceux qui prétendent avoir l’Esprit, mais mettez–les à l’épreuve pour vérifier si l’esprit qu’ils ont vient de Dieu. En effet, de nombreux faux prophètes se sont répandus dans le monde » (1 Jean 4 : 1).
C’est à ce prix seulement que l’Eglise mature résistera avec succès aux mille et une entreprises du Malin visant à la déstabiliser, dans le but, cynique et inavoué, d’emporter avec lui, dans sa condamnation éternelle, plusieurs de ceux qui auront chuté.
Travaillons donc âprement à devenir des hommes faits : la qualité de vie et du témoignage de l’Eglise de Jésus-Christ en dépend.
C. MABADA-MABAYE - Ancien