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Titre du blog : Les Amis de Jésus
Auteur : lesamisdejesus
Date de création : 05-12-2009
 
posté le 05-12-2009 à 12:14:20

FUIR LES ÊTRES HUMAINS ?

FUIR LES ÊTRES HUMAINS ?

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Quelqu’un, un jour, a fait l’observation suivante, parce que désabusé par le tragique spectacle qu’offre quotidiennement la vie humaine à quiconque veut se montrer tant soit peu observateur :

« Cette société est maintenue par la force des armes, comme toutes les sociétés ! Ce n'est pas l'amour qui y est pour quelque chose ! C'est la crainte de la mort qui fait les esclaves ! Il n'y a pas plus fort que la force supérieure ! Les humains sont des êtres qu'il faut fuir autant que possible ! ».

Peut-être bien… Mais de quel côté faut-il se tourner pour assouvir substantiellement cette profonde aspiration à la paix d’un cœur aussi désabusé et, apparemment, aussi découragé que celui de cet interlocuteur ?

Pour le chrétien, il est évident que, partout où l'amour du prochain (proche, ou ennemi, ou étranger) traduit en respect de la vie et en dialogue a prévalu, et prévaut encore, entre ces « êtres qu’il faut fuir autant que possible », les armes sont parfaitement inutiles. Les exemples historiques sont légion.

D’autre part, pour le chrétien averti, il y a toujours "plus fort que la force supérieure" ! Que de civilisations, en effet, naguère puissantes et cruelles à l'égard de plus faibles qu'elles, ont bel et bien disparu aujourd’hui du cycle de l'Histoire humaine ! Et une fine observation de l'état de celles qui existent, aujourd'hui, montre tout aussi bien que le processus de leur chute est déjà enclenché, mais en douce, notamment par les différentes crises socio-économiques, politiques et morales auxquelles elles sont confrontées.

Dieu, en fait, règne toujours, et de manière souveraine, sur les nations aussi bien que sur les individus, et Sa justice, dite immanente, arrive toujours, mais tranquillement, à rattraper les nations cruelles ou les individuels violents, qui se sont toujours crus intouchables, pour leur présenter la facture légitime de leurs méfaits, commis au détriment du moindre droit de plus faibles qu’eux.

Toutefois, les humains, en dépit de toutes leurs faiblesses dues à un cancer moral appelé "péché", restent des êtres précieux aux yeux de leur Créateur, qui les aime profondément et les invite à s'en sortir, individuellement d’abord, puis tous ensemble, par des voies de douceur choisies, de support réciproque, de dialogue perspicace, pour résoudre pacifiquement les conflits entre individus, ou entre nations.

Il est vrai qu'il faut du courage et une vraie maîtrise de soi (autres munitions, mais de type moral, plus dévastatrices que la bombe atomique) pour tendre l'autre joue quand un méchant vous met une sale baffe sur la première, comme le recommandent les Ecritures, mais la paix, définitive et authentique, des esprits et des coeurs est à ce prix (moral), et les protagonistes en général n'y perdent pas, à tout prix, leurs vies physiques mais gagnent, par leur abnégation morale, une société apaisée, adepte du dialogue constructif et respectueuse du moindre droit d'autrui.

Pour les sceptiques, il suffit de mettre cette « recette » morale à l'épreuve, ne fût-ce que dans un prochain conflit personnel avec autrui, pour quelque raison que ce soit, pour en vérifier l’efficacité.

Les véritables héros de par le monde sont donc, en fait, d'obscurs artisans de la paix, et non les marchands d'armes de plus en plus sophistiquées. En effet, quiconque refuse absolument de tuer son prochain en conflit avec lui, et privilégie le dialogue mettra, à coup sûr, les marchands de canons en faillite. Ce faisant, il joue sa vie contre des intérêts financiers à coup sûr malsains mais, même s’il y perdait effectivement sa vie, il entrerait sous terre avec sa victoire morale intacte, pour n'avoir jamais cédé à la violence et d'avoir, par ailleurs, protégé et épargné la vie de celui qui, au départ, se voulait son ennemi.

Et c’est cela, la véritable solution tranquille que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, offre aux hommes de bonne volonté, épris de paix et de justice, après l’avoir Lui-Même démontrée, jusqu’à la croix, en faveur de Ses pires ennemis : l'amour du prochain, quel qu'il soit, et quoi qu'il en coûte, sans amertume et, encore moins, désir effréné de vengeance.

On le sait : ne s'aventure pas qui veut, sur ce terrain supérieur de la résistance à la violence, en l'occurrence le terrain moral. Passer par le Christ pour mieux le connaître et le dompter permet d’en faire profiter beaucoup, autour de soi, sans violence et sans aucun marchandage mesquin.

C. MABADA-MABAYE – MNA